Fonds Paul Bourget

Origine et description du fonds Paul Bourget de la Bibliothèque de Fels

Sans héritier direct, Paul Bourget a désigné dans son testament, Germaine Daille, une de ses nièces, et son époux le général Marius Daille (1878-1978) comme ses légataires universels. En 1966, le général Daille fait un don important avec les journaux intimes et de la bibliothèque de l’auteur à la bibliothèque de Fels, inventorié pour la première fois en 1969 et 1970. Ce don est complété par le petit-neveu de l’écrivain, l’amiral Gérard Daille, qui donne une vingtaine de manuscrits des principales œuvres de l’auteur à la Bibliothèque nationale de France et autorise également la consultation du fonds se trouvant à la bibliothèque de Fels. Paul Bourget avait stipulé dans son testament de 1935 l’interdiction de publication et de diffusion de ses écrits intimes : c’est pour cette raison que seules trois vues numérisées par manuscrit, choisies pour leur représentativité, sont accessibles sur ce site. Les journaux et agendas ont tous été indexés cependant par mots-clefs pour faciliter le travail des chercheurs. Les manuscrits intimes du Fonds Bourget sont consultables sur demande et sur site.

Le fonds Bourget conservé à la bibliothèque de Fels, à l’Institut catholique de Paris, est constitué de trois grandes composantes. La première, la plus conséquente en volume, est la bibliothèque personnelle de Paul Bourget, qui est composée d’environ quatre-mille-trois-cents titres d’ouvrages. Y figurent une partie de ses lectures d’écolier, ainsi que des ouvrages dans des domaines aussi variés que la médecine, la psychologie, et les beaux-arts. Grâce à un grand nombre de livres envoyés et dédicacés à l’écrivain, et par la qualité des ouvrages conservés, il est possible de mesurer les liens de sociabilité littéraires et amicaux de l’auteur. Mille-sept-cents envois ont été ainsi recensés et transcrits. Une exposition numérique a été montée à partir des envois remarquables : Au maître, au confrère, à l’ami : florilège d’envois à Paul Bourget.

Les journaux intimes du couple, Paul et Minnie Bourget née Julia Louise Amélie David sont conservés dans un second ensemble. Pour l’auteur, onze journaux intimes, vingt-huit agendas et huit carnets de notes ont fait l’objet d’une numérisation intégrale. Certains journaux manquent entre 1871 et 1878 et d’autres sont également caviardés et découpés. Entre 1906 et 1933, pour les agendas, les années en 8 sont absentes, sauf celui de 1928, qui a été retrouvé récemment. Les onze journaux intimes et vingt-et-un agendas de Minnie Bourget de 1890 à 1926 sont conservés mais n’ont pas été numérisés. Les voyages du couple Bourget sont relatés dans leurs journaux respectifs, notamment ceux en Italie, en Terre sainte ou encore aux États-Unis. Ces voyages donnent matière à l’auteur pour plusieurs de ses romans tels que Sensations d’Italie et Outre-mer.

La troisième composante de ce fonds regroupe la correspondances passive et différents documents et paperolles. Les correspondances passives sont au nombre de 70, dix d’entre elles sont intégralement publiées sur ce site. Cette composante diverse comprend notamment une copie manuscrite de la pièce de théâtre écrite en 1911, Le Tribun. Des notes servant à la rédaction des œuvres La Duchesse bleue (1898), Un scrupule (1893) et L’Apostat (1933) ont également été récemment retrouvés. Un recueil de coupures de presse, reflets de ses débuts comme journaliste ont été conservés par l’auteur. Le manuscrit du discours prononcé le 29 novembre 1906 sur le prix de la vertu est aussi un témoignage que Bourget a tenu a conservé de ses fonctions à l’Académie française.

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